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Les acquis sociaux sont le fruit de luttes acharnées sans lesquels ils n’auraient pas été possible comme par exemple:

 

Les congés payés: un acquis social obtenu par la CGT

 

A l’heure où le patronat entend défaire un à un tous les acquis sociaux obtenus par la lutte, à l’heure où les médias relayent les discours patronaux et ultralibéraux, notre syndicat propose, lui, d’aller dans le sens du progrès social ! C’est pourquoi en cette période estivale évoquons un acquis qui semble évident aujourd’hui mais qui a été obtenu à force de luttes.

LES CONGÉS PAYES

Il est toujours bon de comprendre d’où on vient où on va… En 2014, personne n’imaginerait que les congés payés puissent ne pas exister… et pourtant… Il a fallu les grandes grèves de mai-juin 1936 pour que le patronat et le gouvernement cèdent et accordent, entre autres, les deux semaines de congés payés, de peur de perdre bien plus… Mais que s’est-il passé ?

L’idée de vacances payées émerge dans les années 1920. En 1926, le congrès de la CGT revendique le droit à des congés payés. Cette année-là, l’idée de mériter d’être « payé à ne rien faire », comme le bonheur et le droit d’accéder aux loisirs, est « une idée neuve ». Droits nouveaux et mentalités nouvelles vont de pairs. Du Front Populaire à aujourd’hui, l’histoire des congés et des vacances est longue. Et elle n’est pas finie…

Le 3 mai 1936, le Front Populaire gagne les élections et provoque de par sa victoire un élan de revendications chez les travailleurs, ces derniers voulant obliger le nouveau gouvernement à appliquer immédiatement ses promesses. Mouvements de grèves, occupations des usines : plus de 2 millions de travailleurs revendiquent de meilleures conditions de travail. La France est paralysée et le patronat est dans l’obligation d’ouvrir des négociations.

Dans la nuit du 7 au 8 juin 1936, à l’hôtel Matignon à Paris, sont officiellement signés les accords dits de Matignon, entre le Président du Conseil, Léon Blum, la Confédération Générale du Patronat français et la CGT. Ces accords prévoient la généralisation des conventions collectives, la création des Délégués du Personnel et une augmentation de 12 % des salaires. Cependant la mémoire des français ne retiendra que la semaine des 40 heures et l’octroi de deux semaines de congés payés qui leur permettront de partir en vacances dès l’été 1936 (une première pour une très grande majorité d’entre eux).

20 ans plus tard en 1956, le cabinet Guy Mollet fait adopter une troisième semaine de congés payés obligatoires. En 1969, est octroyée la quatrième semaine et c’est finalement, en 1982 que le temps des congés payés est fixé à cinq semaines.

Le caractère collectif des droits des salariés est désormais enraciné. Le contrat de travail repose sur des droits collectifs. Par ailleurs, les salariés représentent un contre-pouvoir légal au sein même de l’entreprise, remettant en cause profondément le dogme libéral, qui donne tout le pouvoir au propriétaire.

ET AUJOURD’HUI ?

Certains disent qu’il faut arrêter de revendiquer de nouveaux acquis sociaux car la situation économique ne le permet plus. Pourtant est-ce que la situation économique était plus florissante avant ? Et bien non !

Un court moment d’histoire…

En 1936, sous l’apparence de « concessions » à la classe ouvrière, la bourgeoisie faisait passer des mesures essentielles pour conditionner les travailleurs et leur faire accepter une intensification sans précédent des cadences de production via l’introduction de nouvelles méthodes d’organisation du travail destinées à décupler les rendements horaires si nécessaire pour faire tourner à plein régime l’industrie d’armement. C’est la généralisation du taylorisme, du travail à la chaîne et de la dictature du chronomètre à l’usine.

Dans les trente années qui suivent la seconde guerre mondiale, la France bénéficie d’une période de croissance exceptionnelle et de plein emploi ; les conditions de vie de la population s’améliorent alors considérablement. Ces Trente Glorieuses, selon l’expression de l’économiste Jean Fourastié, prennent fin au milieu des années 1970. Alors que l’économie commence à manifester des signes de surchauffe, les deux chocs pétroliers de 1974 et 1979 font augmenter l’inflation et le chômage.

Enfin, à partir des années 1980, si l’inflation est finalement contenue, la croissance ralentit et le chômage s’installe. Le niveau de vie de la population continue de s’améliorer, jusqu’à la crise récente, mais à un rythme beaucoup plus faible qu’auparavant.

Aujourd’hui il est de bon ton, dans la plupart des médias de ringardiser ou de discréditer la lutte syndicale, d’opposer les catégories socioprofessionnelles, d’asséner de fausses vérités : « la France vit au-dessus de ses moyens », « les français sont ceux qui travaillent le moins », « ceux qui ont le plus de congés » … dernier en date « trop de jours fériés » !

Il faut savoir que la grande majorité des journaux, des radios et des chaines de télévision appartiennent à des groupes industriels ou financiers intimement liés au pouvoir. Les journalistes, éditorialistes et experts médiatiques déversent à longueur d’antenne ou de papier, les mêmes rengaines libérales et servent les intérêts de leurs propriétaires… intérêts opposés à nous autres salariés. Ne comptons pas sur ces médias pour promouvoir les idées progressistes.

LES ACQUIS SANS CESSE REMIS EN CAUSE

Depuis quelques années, on assiste indéniablement à une régression sans précédent de nos acquis. Depuis 2008, certains états européens (Italie, Grèce, Portugal) n’hésitent pas, à nous faire payer LEUR crise, à supprimer des jours annuels ou des jours fériés.

L’offensive se situe très clairement dans le cadre de l’idéologie libérale qui a prévalu jusqu’en 1936. Les droits des travailleurs dans l’entreprise, des retraités, des privés d’emplois, des étudiants, … sont systématiquement mis en cause. Notre Sécurité Sociale est pilonnée d’attaques, satisfaisant l’appétit des requins de la finance et du grand patronat.

Aujourd’hui plus qu’hier, nous devons nous organiser et nous mobiliser afin de défendre ce que nous avons obtenu par la lutte collective et obtenir de nouveaux droits. Une forte syndicalisation est le seul moyen de retrouver ce rapport de force favorable qui a permis d’obtenir à l’époque, de grandes avancées sociales.

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Histoire du syndicalisme Cgt …

Des origines à septembre 1895 :
la naissance de la CGT ou la lutte pour l’unité.

La révolution française a considérablement accentué les différenciations sociales. Au cours du 19ème siècle, chaque groupe social est en recherche d’identification. Le mouvement ouvrier s’affirme au travers des luttes sociales, et par sa participation aux grands évènements politiques (révolution de 1830, insurrection de février 1848, commune de 1871). Face à la structuration du patronat, les premières organisations ouvrières se mettent en place. Les congrès qui se succèdent vont voir apparaître différents courants dans une période marquée par des grèves et la répression. La fondation de la CGT à Limoges en septembre 1895 repose à la fois sur un processus unitaire, et sur le départ d’une partie des militants. La grève générale, l’autonomie syndicale et le syndicalisme de métier constituent les trois pans de la CGT.

De 1895 à la scission de 1920.

La CGT face au premier conflit mondial. Le débat syndicats/partis politiques s’approfondit. Les questions non résolues des structures de la CGT empêchent encore une véritable unification de la confédération. Si les tendances subsistent dans la CGT, l’unité demeure face à la répression et aux manoeuvres intégrationnistes du pouvoir. La charte d’Amiens adoptée en 1906 marque le triomphe des thèses de l’anarcho-syndicalisme. La question de l’Etat va cristalliser les clivages dans la CGT entre réformistes et révolutionnaires, accentués par l’arrivée au gouvernement d’anciens dirigeants socialistes à l’approche de la guerre. C’est dans ce contexte que peu à peu la CGT va rallier l’union sacrée, après avoir lutté contre. Au lendemain de la guerre, les divisions persistent. En novembre 1919, la CFTC se constitue sur un base confessionnelle, ouvertement opposée au syndicalisme de classe. La CGTU naît de l’exclusion des minoritaires de la CGT. Le pluralisme syndical a fait place à la division syndicale : CGT, CGTU, CFTC.

1920 – 1936 : Vers la réunification.

Dans une période marquée par la mutation de l’ouvrier de métier vers l’ouvrier d’industrie et l’essor du Taylorisme, CGT et CGTU s’opposent sur les formes et les moyens pour transformer la société. La CGT voit ses effectifs croître jusqu’en 1930. Elle regroupe dans un premier temps tous les opposants au réformisme, alors que la CGTU se structure à partir des organisations issues de la CGT. La crise économique et sociale se développe. Le coup de force des ligues d’extrême droite en 1934, et la tendance au “durcissement” de l’Etat entraînent une manifestation commune de la CGTU et de la CGT. Les directions confédérales sont obligées de discuter de la réunification qui se réalise en 1936 au congrès de Toulouse. Cette unité est due en grande partie à la pression de la situation et aux exigences de la politique intérieure. Avec le succès du Front Populaire et les luttes, le patronat doit reconnaître la CGT et signer les accords de Matignon.

1937 – 1947 :
La deuxième guerre mondiale et les vicissitudes de l’unité

Les clivages au sein de la CGT rebondissent à propos de la guerre civile espagnole, de la pause des réformes décrétée par le gouvernement, des accords de Munich et de l’échec de la grève générale contre les décrets lois. La CGT éclate, certains militants devenant clandestins, d’autres rejoignant Pétain. Il faut attendre 1940-1941 pour que des luttes émergent et se développent, et 1943 pour que la CGT se réunifie. Celle-ci, avec la CFTC participera à la résistance, et à la grève insurrectionnelle qui libère Paris. Après la libération, la CGT appelle à la bataille de la production pour la reconstruction économique du pays. En 1944, naît la CGC liée au fait que la CGT n’a pas suffisamment pris en compte les spécificités des Ingénieurs, cadres et techniciens. La guerre froide et les stratégies divergentes, le poids du passé, et ce malgré des acquis importants tels que les nationalisations, les Comités d’Entreprises, la Sécurité sociale, divisent la CGT. En 1947 la CGT-FO se constitue. Les enseignants créent la FEN, refusant de choisir entre la CGT et FO.

1947-1968 construire l’unité d’action

Malgré l’affaiblissement de la CGT, des luttes se développent dans un contexte de guerre froide. L’importance des grèves de 1953 sur le problème de l’âge de la retraite dans la fonction publique débouche sur des luttes unitaires dans de nombreux secteurs. Celles-ci se renforcent au regard de la hausse des prix, des atteintes à la sécurité sociale, du blocage des salaires et de la dévaluation. Dans le même temps, la CGT se lance dans la bataille pour la fin de la guerre en Algérie. En 1964 la CFTC scissionne. La CFDT se crée. Une minorité maintient la CFTC avec sa référence confessionnelle. Confrontés au blocage des salaires, à l’austérité, à la multiplication des fermetures d’entreprises et des licenciements, CGT et CFDT signent en 1966 un accord sur des revendications minimales. les grèves et les manifestations unitaires se succèdent. Hormis la grève générale du 13 mai 1968 contre la répression, qui fut unitaire avec la CFDT, la FEN et l’UNEF, chaque organisation syndicale fera cavalier seul dans le contexte des évènements de 1968. Ceux-ci déboucheront sur les accords de Grenelle. 1968-1981 : Les syndicats face à la crise. Les bouleversements technologiques et les mutations du salariat s’accèlèrent. Après les évènements de 1968, le changement social est à l’ordre du jour. A partir de mars 1969, première journée d’action unitaire CGT-CFDT, les luttes unitaires vont se développer dans tout le pays (Lip, Rateau…). Mais peu à peu les relations vont se tendre entre la CFDT et la CGT. Recentrage oblige, à partir de 1978, la CFDT freine les mobilisations unitaires. c’est le cas sur la sécurité sociale ou la retraite, la CGT appelant seule. La CFDT prône le réalisme à tout prix… Quitte à laisser le terrain des revendications au patrônat.

De 1981 à nos jours :
l’émiettement du syndicalisme et l’urgence du rassemblement.

Après l’élection de F. Mitterand, la désunion est totale. La CGT demeure la seule force d’entrainement des luttes , alors que la CFDT prône le “réalisme social”, FO “l’indépendance” et la CGC “le corporatisme”. Dans le même temps se constitue le Groupe des 10 à partir de syndicats autonomes. A partir de 1986, la CFDT tente une recomposition syndicale avec la FEN, qui elle-même cherche à dégager un axe réformiste avec FO et la FGAF. Le 1er mai 1988 est célébré par la FEN, la CFDT, la FGAF et le SNUI. En 1991, les accords CFDT-FEN ne rallient pas FO, la CGC ni la CFTC. Certaines composantes du groupe des 10 rejoignent la FEN en 1992. Le seul objectif apparent de ces différentes recompositions “ratées” étant la marginalisation de la CGT. La CFDT multiplie les exclusions, d’où la création de Sud-PTT et de CRC dans les hopitaux. La FEN éclate en 1992, création de la FSU. En 1993, l’UNSA est constituée à partir des syndicats demeurés à la FEN, la FGAF, la FMC, la FGSOA et la FAT. La CGT poursuit son travail unitaire. En 1995, FO, SUD, FSU et des militants CFDT se mobilisent avec la CGT contre les projets gouvernementaux remettant en cause les retraites. L’éparpillement se poursuit. L’UNSA, reconnue représentative, et le groupe des 10 tentent de se structurer. FO et CFDT connaissent des divergences internes importantes. Dans ce contexte, la CGT lance l’idée du “syndicalisme rassemblé”.