Autoroute. Comment mieux protéger les fourgons d’intervention ?

 

Un décret paru au Journal officiel prolonge l’expérimentation lancée dès 2018 concernant les flèches lumineuses déportées. Elles sont installées sur des fourgons d’intervention des services autoroutiers.

 

Un décret, paru ce mois d’août, prolonge l’expérimentation menée depuis 2018 sur l’autoroute pour réduire le nombre d’accidents sur les fourgons d’intervention. Ceux-ci peuvent se placer sur la bande d’arrêt d’urgence et utiliser des flèches lumineuses déportées pour mieux se protéger.

En moyenne, 26 véhicules d’intervention des services d’autoroute sont percutés chaque semestre sur le réseau de Vinci Autoroutes, soit l’équivalent d’un par semaine. Ce nombre inquiétant a d’ailleurs fait l’objet d’expositions sur les aires d’autoroute de l’A7 et l’A10 cet été pour sensibiliser les conducteurs. Pour tenter de réduire les risques, les sociétés d’autoroute comme Vinci travaillent aussi depuis 2018 à rendre les fourgons plus connectés et sécurisés. Parmi les solutions, la flèche lumineuse déportée, dont l’expérimentation est prolongée.

En moyenne, 26 véhicules d’intervention des services d’autoroute sont percutés chaque semestre sur le réseau de Vinci, soit l’équivalent d’un par semaine.

La flèche lumineuse déportée pourra-t-elle réduire le nombre d’accidents ? L’expérimentation menée depuis plus de deux ans devrait bientôt donner des résultats.

Le gouvernement vient en effet de faire paraître au Journal officiel un décret qui annonce la prolongation de l’expérimentation, lancée en 2019 (et même dès mai 2018 chez Vinci) pour deux ans à l’origine. De jour comme de nuit, elle a lieu sur les réseaux autoroutiers de la Compagnie financière et industrielle des autoroutes (COFIROUTE), des Autoroutes du Sud de la France (ASF), de l’autoroute Esterel-Côte d’Azur (ESCOTA) et de la société d’autoroute ARCOUR.

Des flèches lumineuses déportées sur la gauche du camion

En temps normal, les agents se garent en amont de l’événement sur la même voie, pour former une zone tampon de 100 mètres minimum. Mais cela ne suffit pas : malgré la couleur jaune fluo et la flèche lumineuse placée sur l’arrière du camion, ils restent particulièrement exposés en raison de l’inattention des conducteurs, notamment des routiers. Vinci a donc mis en place de nouveaux concepts, dont la flèche lumineuse déportée.

L’expérimentation mise en place doit sécuriser la zone en décalant le fourgon sur la bande d’arrêt d’urgence et la flèche lumineuse sur la voie en amont de la zone tampon.

Désormais, lorsque l’événement a lieu sur la voie de droite, la camionnette d’intervention se gare sur la bande d’arrêt d’urgence. Une grande flèche lumineuse qui ordonne de s’écarter se déploie sur le côté gauche du camion, au-dessus de la voie de droite pour la neutraliser. En plus de cela, un panneau à chevrons rouges et blancs est aussi placé sur le côté du fourgon. La distance de 100 m minimum est toujours respectée, mais semble ici délimitée par des plots.

 

Les agents encore trop exposés ?

Si l’intention semble bonne, cette expérimentation pose toutefois question sur la protection des agents d’intervention. Le fourgon, qui agissait comme un rempart protégeant des conducteurs inattentifs, est désormais en retrait et sur la bande d’arrêt d’urgence. Cela laisse un grand champ libre sur la voie de droite où se situe la zone tampon, encore plus exposée. En effet, le conducteur distrait risque de continuer tout droit sans forcément voir la flèche lumineuse placée près du camion… Ne faudrait-il pas prévoir une autre signalisation, encore plus complète, avec par exemple un deuxième fourgon ou une remorque, placés 150 m en amont ?

Source infographie : Automobile-club

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