Hausse des tarifs d’autoroutes : les chiffres de 2017, ce nouveau bras d’honneur

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En plus des hausses déjà actées entre 2018 et 2020, les sociétés d’autoroute prévoient une augmentation moyenne de 0,76 % de leurs tarifs de péages pour 2017. Un énième bras d’honneur à l’État et aux Français de ces exploitants assis sur une rente permanente et ultra rentable.
Comme ses petits camarades, Vinci engrange les bénéfices faramineux des péages autoroutiers tout en augmentant les tarifs dès que possible – MEIGNEUX/SIPA

On savait déjà que les tarifs des péages autoroutiers allaient subir une hausse supplémentaire de 0,4 % chaque année entre 2018 et 2020, en sus des hausses habituellement pratiquées chaque année par les sociétés d’autoroute. Mais il manquait la surprise du chef : pour 2017, les tarifs devraient augmenter jusqu’à 1,2 % ! Selon qui dévoile ces chiffres dans son édition de ce jour, la moyenne de la hausse sur l’ensemble du réseau autoroutier se situera pour 2017 aux alentours de 0,76 %. Et ce, alors que l’inflation n’a jamais été aussi faible…

Pour justifier ces hausses scandaleuses qui prendront effet le 1er février, les sociétés d’autoroute détaillent la facture à grands coups de faux-frais qu’il seraient impensable de ne pas faire payer aux Français : 0,36 % d’inflation, hausse de la redevance domaniale de 0,30 %, coûts de travaux sur le réseau non-inclus dans les contrats avec l’État, etc. Rappelons qu’en échange d’investissements de toute façon indispensables pour maintenir la qualité du réseau, l’État a , pour une moyenne de deux ans supplémentaires. Et écarté toute menace de nationalisation.

Collectiviser les coûts, privatiser les bénéfices…À compter de 2018 et jusqu’en 2020, ce type de hausses hors cadre sera complété par une hausse supplémentaire de 0,3 à 0,4 % par an, destiné à financer le nouveau plan autoroutier d’un milliard d’euros décidé par François Hollande. Une forme de racket proche du “foutage de gueule”, tant les sociétés d’autoroute sont les grandes – et uniques – gagnantes du système : après avoir acquis à vil prix les concessions des autoroutes sous les gouvernements Jospin et Villepin, les Vinci, Eiffage et Abertis devaient, en échange du prix d’ami consenti, assumer l’entretien et du développement de leur réseau.

Or, c’est tout l’inverse qui se produit : ce sont bien les usagers des autoroutes qui sont priés de mettre la main à la poche pour financer les travaux. , finissent eux dans les poches de ces sociétés. Ségolène Royal avait bien tenté à plusieurs reprises de rendre les autoroutes gratuites le week-end, ou pour les automobilistes qui pratiqueraient le co-voiturage, mais rien n’y a fait : le lobby du BTP autoroutier ne veut pas laisser échapper un centime de cet inépuisable filon de cash. Ou comment collectiviser les dépenses et privatiser les bénéfices, un grand classique de la doxa lultralibérale.

  1. LOUIS

    En grève avec des préavis reconductibles depuis mars 2016 lors des dernières Négociations Annuelles Obligatoires, Nous maintenons le rapport de force sur les conditions de travail des salariés qui se dégradent dû à la baisse des effectifs.L’augmentation des salaires doit être au delà de l’inflation en relation avec le rapport de l’autorité de la concurrence de 2014 . Le coût du capital bloque le service économique rendu, que ce soit à l’entreprise ou à la société dans son entier.
    Dans l’attente de vrai discutions et nouvelles négociations, on espère que l’entreprise entendra les arguments et remontés des salariés.

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